Le kava est désormais la première source de revenus des agriculteurs du Vanuatu avec une recette de plus d’un milliard et demi de vatus par an. Compte tenu de l’enjeu économique, l’heure est au contrôle de la qualité et à l’emploi de la technologie pour assurer l’image du produit.La consommation du kava connaît un progrès constant au Vanuatu alors qu’il est désormais interdit en Europe en raison de « cas » d’hépatotoxicité qui auraient été détectés en Allemagne à partir de 1999.Du côté des pays producteurs, on pense qu’il est désormais urgent de mettre en place un système strict de contrôle de la qualité avant que le kava ne soit accusé d’avoir des propriétés qui, en fait, résultent de malversations et de la cupidité des divers intervenants.Une loi, votée au Parlement du Vanuatu en décembre 2002 interdit la commercialisation de nombreuses variétés, l’utilisation des tiges, des épluchures ou écorces, du kava qui n’est pas cultivé selon les principes de l’agriculture biologique et la vente de plants immatures mais, dans la pratique, cette loi est restée lettre morte puisque rien ne permet de la faire respecter.Les licences d’exportation sont accordées par le service de la quarantaine. Il faudrait accorder à ce service gouvernemental le droit de refuser l’exportation de matière d’origine végétale si elle n’est pas conforme aux textes en vigueur. Problème : ce service ne dispose pas de protocole et de technique permettant de contrôler la qualité du produit. Un spectromètres va permettre un contrôle approfondi de la qualitéLorsque le kava est débité et séché, il est impossible de reconnaître la variété et donc sa composition chimique. La détection de la présence d’écorces est un processus long et difficile et il en est de même pour diverses toxines indésirables. Si le service de la quarantaine bénéficiait de systèmes de contrôle fiables et précis, il se trouverait en position de force pour faire respecter les exigences des marchés et des standards de qualité. Tout produit ne correspondant pas aux standards serait refusé et une réorganisation de la filière pourrait être entreprise. Grâce à un financement du Fonds Pacifique, le CIRAD, au Vanuatu, a réussit à développer une technologie fiable et peu onéreuse pour contrôler en routine le kava exporté : la spectrométrie dans le proche infrarouge. Cette technique permet, à partir d’un échantillon de poudre sèche, de quantifier les six principales kavalactones et de détecter ainsi les variétés impropres à l’exportation. Ces analyses sont faites très rapidement et à moindre coût.Ce sera bientôt possible avec l’achat, grâce à l’aide australienne, d’un spectromètre dans le proche infrarouge qui sera installé ce mois-ci au laboratoire du service de l’agriculture pour permettre le contrôle poussé du kava exporté. Les consommateurs calédoniens ne peuvent que s’en féliciter.
Hilaire Bule
Hilaire Bule
Source: les nouvelles calédoniennes, le journal du siècle.
Nous, on a pas encore goûté le kava, ça ressemble trop à du Smecta et niveau gastro on a déjà largement donné. Mais c'est la tradition ici. Des cérémonies rituelles ( la fameuse coutume) l'usage est devenu plus courant, voire quotidien. Il y a des nakamals un peu partout signalés le soir par une lumière rouge. Pas sûrs que les gens d'ici aient vraiment besoin de ça pour décompresser, n'ayant pas naturellement l'air d'être très stressés... enfin chacun cherche un moyen de s'évader et le kava est le moins cher des psychotropes... et oui même sous le soleil...
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