Voici ce que vient de plblier le Monde, proprement scandaleux !!!
Le débarquement des métros, on dirait le péril jaune !
De quoi alimenter les haines locales contre les zoreilles !
Des contre-vérités et surtout de la fausse bonne -pensance ! Ce journaliste n' a pas vu de mélas à l'Anse Vata, qu'il y retourne aux heures où sortent les mélas !
Quant à moi, je viens ici pour enseigner pas coloniser et c'est la France qui me paie, donc je suis tout bébéfice pour la Calédonie car je dépense mon salaire ici.
Reproche-t-on aux français de s'installer au Canada ? Pourtant ils sont plus nombreux à le faire. Et ils y gagnent mieux leur vie ...
Quant aux trcasseries administratives, il y aurait tellement à dire: de l'OPT ( équivalent de La Poste qui perd le courrier) à Internet toujours en panne et aux PV que vous payez majorés car votre courrier a été perdu sans parler de la CAFAT ( équivalent de la CAF qui perd un dossier sur 2 et rembourse une fois tous les 3 mois) et de l'enseignement primaire confié à des instits locales sous diplômées et à peine lettrées. Et je ne parle pas des douanes ...
Objet : Article du "Monde" "Les métros débarquent"
Les "métros" débarquent sur le Caillou
Il est une terre de France où le chômage n'existe pas, où la croissance est de 6 % par an. Les journaux y débordent de petites annonces d'emplois. Les impôts sont bas, les traitements des fonctionnaires quasiment multipliés par deux, les tracasseries administratives inexistantes. Le soleil y brille toute l'année, la mer est bleu turquoise, la nature luxuriante. Ce paradis est à 20 000 km et vingt heures d'avion de Paris. C'est la Nouvelle-Calédonie.
Le secret commence à être éventé. Chaque année, des centaines, voire des milliers de Français de métropole viennent vivre sur le Caillou. Estimation basse : selon l'Institut de la statistique de Nouvelle-Calédonie (Isee), 14 000 "métros" se seraient installés entre 2000 et 2004. Et oui ça s'appelle la réponse à une pénurie de main d'oeuvre. Aujourd'hui, le solde migratoire oscillerait entre 800 et 1 200 nouveaux arrivants par an. Estimation haute : d'après Harold Martin, président (l'Avenir ensemble, centre droit) du gouvernement local, 7 500 Français de métropole se sont installés en 2006. "C'est un chiffre qui augmente un peu plus chaque année depuis le début des années 1990", avance M. Martin. On imagine le bouleversement démographique que provoque ce flot constant de nouveaux arrivants dans un pays de 250 000 habitants. Il faut aussi imaginer les rentrées fiscales !!!Beaucoup de jeunes à la recherche d'un emploi tentent l'aventure. Beaucoup d'artisans, plombiers, maçons, qui aiment le grand air et ont l'esprit pionnier. "On manque de tout, dans tous les secteurs, affirme Harold Martin. Dans le BTP, le tourisme, l'hôtellerie-restauration, les services. Récemment, un hôtel de Païta cherchait un cuisinier. Il a mis une annonce sur Internet. Résultat : 240 réponses en trois semaines, tous des métros.Oui mais ici on privilégie l'emploi local et il est difficile de se faire embaucher quand on est métro sans déclencher une grève !" La construction de deux usines de nickel, l'une dans le Sud, à Goro, l'autre dans le Nord, près de Koné, devrait engendrer 7 000 emplois en phase de construction, et 2 000 en phase de fonctionnement. La main d'oeuvre est pour beacoup philippine, car moins chère !!!Sans compter les emplois induits.A Nouméa, cet afflux de Français de métropole fait flamber les prix de l'immobilier. En bord de mer, l'Anse Vata et la baie des Citrons se donnent des allures de petit Nice. Sauf quand il y a grève des poubelles ! Des retraités bronzés font du vélo, des militaires courent leur jogging, les jeunes au look de surfeurs ( et oui la star nationale est Teritehau et il a lancé une marque qui fait fureur chez kanak et blancs)traînent leur ennui à l'ombre des cocotiers. Pas un Kanak à l'horizon.( à l'heure de la sieste ils dorment sous les cocotiers, avant et après ils pêchent au filet ou pique-niquent )La richesse s'affiche sur la route qui longe la plage : 4 ∞ 4, pick-up "double cabine" et, le nec plus ultra, Porsche Cayenne, dont il se vend un exemplaire par mois à Nouméa. Et oui car dans le Pacifique la voiture est un signe extérieur de richesse, nombre de kanak empruntent pour avoir un double-cabine, d'ailleurs pas cher car défiscalisé par le gouvernement soi-disant pour aider les kanak, surtout pour faire gagner de l'argent aux importateurs ! Les complexes du type appart-hôtel ont poussé comme des champignons depuis 2003. Au moins 2, et quand on voit le manque de structures, on ne peut que s'en féliciter !Les principaux clients sont des métropolitains en phase d'installation et des retraités de la fonction publique, qui bénéficient ici de "faveurs". Actuellement, 4 600 personnes profitent d'un dispositif d'indexation en Nouvelle-Calédonie. Elles n'étaient que 1 600 en 1989. Ce n'est pas choquant, rapport au nombre de fonctionnaires qui ont été mutés ici depuis 50 ans. Pour avoir une retraite indexée, il suffit de résider en Nouvelle-Calédonie six mois par an. Aucun contrôle n'est effectué. Peu de gens se tapent 24 heures de voyage à plus de 2000 euros plusieurs fois par an juste pour une retraite dorée, ils vivent ici, se sont mariés à des calédonien(nes). Ici, un professeur retraité gagne 6 000 euros par mois, un colonel à la retraite 9 000, un magistrat 10 000. Et combien gagne Chirac en France pour sa retraite? Des couples de professeurs, dont le revenu mensuel peut dépasser les 10 000 euros, rachètent de vieilles maisons coloniales en bois dans les quartiers du Faubourg Blanchot et de la Vallée des Colons, à Nouméa, et les retapent. En général, la ville les fait détruire pour laisser place à des immeubles modernes, ceux qui font ça, agissent pour sauver le patrimoine local qui disparaît faute de bonne volonté politique et de politique d'urbanisme. Sur les chantiers des usines de nickel, d'anciens capitaines de gendarmerie, qui ont pris leur retraite avant 50 ans, sont recrutés pour former les Kanaks aux métiers de la surveillance. Il doit y en avoir au moins 2, waouh on est proche du scandale! Ils cumulent les avantages et peuvent ainsi gagner jusqu'à 6 000 euros par mois. Et les députés??? Même à Bourail, la capitale des "broussards", c'est-à-dire des Caldoches ruraux, située sur la côte ouest de la Grande Terre, le maire, Jean-Pierre Aïfa (l'Avenir ensemble), constate une arrivée massive de "zoreilles", comme on appelle les métropolitains. Il en veut pour preuve les 500 voix que Ségolène Royal a obtenues à la présidentielle, dans une commune qui vote traditionnellement à droite. Terrible l'argument, on a pas le droit de changer d'avis à Bourail, on vote à droite à vie, sinon le maire ne serait pas là !!! Ils seraient déjà un millier sur les 5 000 habitants que compte cette ville aux allures de Far West. "C'est un phénomène qui ne peut que s'amplifier, estime le maire. Les zoreilles viennent pour l'espace, la mer, la plage de sable blanc. Ce sont des professeurs, des médecins, des kinés, des infirmières libérales."Il est vrai qu'avec une densité de 10,6 habitants au km2 et des besoins de main-d'oeuvre, la Nouvelle-Calédonie peut en théorie accueillir beaucoup d'immigrants.Mais cette venue massive de Français non calédoniens inquiète. "C'est une bombe à retardement", prédit Etienne Dutailly, directeur du mensuel satirique Le Chien bleu. "Nous sommes dans une spirale absurde, affirme Mathias Chauchat, professeur de droit public à l'université de Nouvelle-Calédonie. L'Etat finance les immeubles à travers la défiscalisation et paye ceux qui vont en profiter, les retraités indexés. Tout cela au détriment des générations futures, qui régleront la facture, et sans profit pour le développement du pays. Cela prouve que l'Etat n'est pas géré." L'annonce, faite par Nicolas Sarkozy, le 4 avril, de la fin de l'indexation des retraites, rassure le professeur de droit, même s'il trouve que ce n'est pas suffisant.La croissance économique et l'arrivée massive des métros contribuent à créer une bulle spéculative dans l'immobilier. Les prix flambent et le logement social ne suit pas. Sept mille dossiers sont en attente. Les travailleurs pauvres et les chômeurs, qui sont tous kanaks, polynésiens ou wallisiens, sont rejetés à la périphérie de Nouméa. Dix mille d'entre eux vivent dans des bidonvilles dans les faubourgs de la ville. A Dumbéa, ville au nord de l'agglomération, 20 % de la population vit dans des baraquements.Le problème est aussi politique. Soyons clairs, les métros n'enlèvent rien aux kanak, ce sont les dirigeants locaux qui font de la merde et ils ne sont pas élus par les métros vu que le corps électoral est gelé ! Le dernier recensement disponible prenant en compte les données ethniques, celui de 1996, donnait 44 % de Kanaks dans la population. Moi je n'aime pas les recensements ethniques, ça sent mauvais, dans l'histoire, ça a toujours précédé les pires choses ! Aujourd'hui, cette part est sans doute plus faible. Les Mélanésiens craignent de subir le sort des Aborigènes en Australie. Le premier boom du nickel, dans les années 1970, avait provoqué l'afflux de milliers de métropolitains et de Wallisiens, contribuant à affaiblir l'influence des Kanaks.Aujourd'hui, les indépendantistes sont rassurés par le gel du corps électoral, adopté en 2007. Celui-ci prévoit que seuls pourront voter aux élections provinciales et au référendum d'autodétermination, qui aura lieu entre 2014 et 2018, les électeurs présents en Nouvelle-Calédonie depuis 1998. Les opposants à l'indépendance, de leur côté, ont tendance à encourager l'arrivée des métropolitains. Pour Mathias Chauchat, cette immigration n'est ni plus ni moins qu'une "colonisation de peuplement". Allons-y dans les grands mots ! Mais n'avons-nous pas tous ici une identité française? Or, depuis les accords de Matignon, en 1988, la Nouvelle-Calédonie est censée être engagée dans un processus de décolonisation. Cet article a certainement pour but de persuader le bon lecteur de gauche anti-colonialiste qu'il est mal de continuer à occuper la Calédonie. Ah la repentance est pas finie ... Elle peut rendre stupide les uns et donne un pouvoir de chantage aux autres. Si la France rappelle ses fonctionnaires surpayés, la Calédonie va devoir former des profs, des médecins, des ingénieurs ... et c'est pas gagné et si on arrête l'indexation, moins de gens feront 20000 km et ça ne réglera pas le fait que les plus riches ici ne sont pas les fonctionnaires, mais ceux qui fixent les prix, les taxes et gouvernent la Calédo dans l'ombre ou directement. République bananière?
Xavier Ternisien
Article paru dans l'édition du 20.04.08.Abonnez-vous au Monde à -60%
2 commentaires:
Ah bah, il est beau "le monde" ! C'est ça l'impartialité journalistique ! Je pense que ce monsieur n'a jamais mis les pieds en Nouvelle Calédonie... De plus, le style laisse sincèrement à désirer, même les journalistes de notre journal local font mieux !
Pour un journal comme le monde c'est une honte !
pourquoi ne pas lui adresser personnellement votre avis sur son article ?
Comme on peut voir sur son site, son cursus journalistique, il était surtout branché religion catho/musulman et maintenant en charge des collectivités locales et Outre Mer au service France du Monde, un peu agitateur et provocateur lui va bien.
Il doit être ouvert à la discussion ! Il faut savoir se mesurer quelques fois... pourquoi pas ?!
Bon courage
Là où ça fait mal quelque fois c'est qu'il y a un "bobo" aussi...
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